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Et maintenant, un immeuble en bois
Un pas de plus dans la construction écolo : l’immeuble qui abritera l’Institut national de la propriété industrielle, à Courbevoie, est le premier bâtiment tertiaire en bois à énergie positive.

FLORENCE HUBIN | Publié le 21.11.2011, 07h00
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Ce serait une première mondiale, selon ses concepteurs et constructeurs : un immeuble de bureaux en bois et béton à énergie positive est en cours de construction à Courbevoie, derrière la gare de Bécon-les-Bruyères et face au siège d’IBM. Un premier bâtiment tertiaire à énergie positive, le Green Office, accueille1 200 salariés à Meudon depuis septembre.
Mais la particularité de l’immeuble baptisé PhénomènE+, à Courbevoie, est sa structure en bois.

Présenté en fin de semaine dernière par le promoteur — le groupe Natekko —, les architectes, Tryptique et DYArchitectes,et le constructeur, Spie-Batignolles, le chantier laisse voir les énormes poutres d’épicéa utilisées pour la charpente de ce bâtiment de quatre étages, avec 12 141 m2 de surface. Quinze charpentiers ont travaillé pendant quatre mois pour installer ces 130 énormes poutres. Le sol, lui, est composé d’un plancher en bois et d’une dalle de béton armé.

«Le bois ne provient pas de forêts lointaines, mais des Vosges et de la Forêt- Noire, dans un rayon de 200 km autour de nos usines, a assuré le dirigeant de la société Matis. Il est issu de forêts certifiées. »

Les architectes ont choisi pour cet immeuble, qui sera la bellisé HQE(haute qualité environnementale), une alliance entre la tradition et la modernité: les poutres apparentes rappellent les colombages, mais les vastes baies vitrée soffrent de la transparence.
Le second atout majeur de ce bâtiment est qu’il produira plus d’énergie qu’il n’en consommera, à hauteur de 6 %, d’où sa qualification d’énergie positive. La consommation d’énergie est réduite par la conception même du bâtiment, notamment par la gestion automatisée des volets relevables et orientables selon l’ensoleillement et la température. La récupération des eaux pluviales alimentera les toilettes et l’arrosage. Les besoins énergétiques seront également limités grâce à la gestion de la chaleur ou du froid produits par la pompe à chaleur électrique : un réseau d’eau plus ou moins chaude (entre 17 et 35°C) circule dans les plafonds. Enfin, le bâtiment produira sa propre énergie grâce aux panneaux photovoltaïques installés sur le toit. Le sur plus d’énergie sera revendu.

Ce bel immeuble recevra en septembre 2012 des occupants avertis en matière de brevets : les 550 salariés de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), actuellement répartis sur trois sites — deux à Paris, un à Nanterre. Ils disposeront, à côté de leurs bureaux, d’un restaurant installé dans un bâtiment classique, mais dont 50 % de l’eau chaude sanitaire sera tout de même fournie par énergie solaire.