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Nuit de violence à La Réunion (prix de l'essence)

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Nuit de violence à La Réunion (prix de l'essence) Empty Nuit de violence à La Réunion (prix de l'essence)

Message  yvesT75 Mer 22 Fév - 8:38


Nuit de violence à La Réunion



Le calme est revenu au lever du jour à La Réunion, mercredi 22 février, à Saint-Denis, dans le quartier populaire du Chaudron, et au Port, où quinze commerces ont été pillés ou saccagés, lors d'une nuit d'affrontements entre groupes de jeunes et police, a-t-on appris de source préfectorale.

Un policier a été légèrement blessé par un jet de pierre, huit personnes ont été interpellées à Saint-Denis, six au Port, au cours de cette flambée de violences qui a éclaté en marge d'une manifestation des routiers contre le prix du carburant et la vie chère.

Carcasses de voitures incendiées, odeur acre des gaz lacrymogènes, commerces éventrés, poubelles incendiées, barrages de ferrailles en travers de la chaussée, les traces laissées par une nuit d'affrontements et de violences étaient visibles un peu partout, en début de matinée, dans le quartier du Chaudron, à la périphérie est de Saint-Denis.

De 20 heures à environ 2 h 30 du matin, environ deux cents jeunes, pour la plupart cagoulés, ont affronté avec des pierres les policiers de la compagnie départementale d'intervention et du GIPN (Groupement d'intervention de la police nationale) qui ont tiré, au total, vingt-cinq grenades lacrymogènes et assourdissantes, selon la préfecture.

Les casseurs ont concentré leurs attaques sur une grande surface située en plein cœur du quartier, "ardemment défendue" par les gendarmes, qui ont "réussi à la préserver", selon Benoît Huber, directeur de cabinet du préfet.
Dans la ville du Port, à une quinzaine de kilomètres de Saint-Denis, le bilan est moins lourd, avec cinq commerces dont une auto-école, un magasin de vêtement, un bureau de revente d'or dévastés. Les casseurs se sont principalement attaqués à l'entrepôt du Capricorne, une société d'importation de riz, dévalisant un conteneur, avant de mettre le feu à un semi-remorque : il s'est ensuivi un début d'incendie du bâtiment, vite maîtrisé par les pompiers. Parmi les six personnes interpellées, trois sortaient de l'entrepôt avec des sacs de riz, a indiqué M. Huber.

Ces incidents ont éclaté à l'issue du blocus de l'entrepôt de la SRPP (Société réunionnaise des produits pétroliers) unique lieu de stockage de carburant de La Réunion, par des transporteurs. Toute la matinée de mardi, le leader du mouvement, Jean-Bernard Caroupaye, président de la FNTR (Fédération nationale de transport routier) avait appelé la population à venir soutenir sur place l'action des transporteurs contre la cherté de la vie en général et du prix de l'essence en particulier.

Après la signature d'un protocole d'accord avec le préfet de La Réunion, Michel Lalande, prévoyant une réunion de négociation vendredi, M. Caroupaye avait appelé à la levée du barrage, hué alors par les manifestants sur place, dont de nombreux jeunes. De petits groupes de casseurs s'étaient dirigés ensuite vers le centre, où la situation a dégénéré.

A 23 heures, les accès au dépôt de carburant ont été libérés par les routiers permettant, au lever du jour, le réapprovisionnement des stations-service de l'île, dont un grand nombre était à sec mardi soir.


http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2012/02/22/nuit-de-violence-a-la-reunion_1646606_3224.html

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Message  yvesT75 Jeu 23 Fév - 12:13

Deuxième nuit de violence à la Réunion

LEMONDE.FR avec Reuters | 23.02.12 | 06h49 • Mis à jour le 23.02.12 | 12h02

Le quartier du Chaudron s'est réveillé dans un décor de désolation, jeudi à Saint-Denis de la Réunion, après une deuxième nuit d'affrontements entre groupes de jeunes et forces de l'ordre.

Ces violences, spontanées et inorganisées, éclatent depuis 48 heures dans un climat de protestation contre la vie chère et la hausse continue du prix des carburants.

Au Chaudron, traces d'incendies, pierres, verre cassé jonchant le sol témoignaient de la violence des heurts qui ont éclaté dans la soirée de mercredi et duré une partie de la nuit. Policiers et gendarmes mobiles ont repoussé pendant de longues heures les tentatives de pillage, protégeant notamment le principal supermarché du quartier. Dans la commune du Port, les affrontements ont également repris mercredi soir après ceux de la veille.

Face à face entre forces de l'ordre et manifestants, le 22 février 2012, dans la quartier du Chaudron, à La Réunion.

Face à face entre forces de l'ordre et manifestants, le 22 février 2012, dans la quartier du Chaudron, à La Réunion.AFP/RICHARD BOUHET

Des groupes ont notamment tenté de pénétrer dans les parcs de stationnement de concessions automobiles, brûlant plusieurs véhicules. Les violences se sont également étendues à Saint-Benoît, dans l'est de l'île, où l'entrée d'un supermarché a été forcée, sans que les assaillants ne le pillent complètement, selon un responsable de l'enseigne. Aucun bilan des dégâts n'était encore disponible, jeudi matin, à la préfecture.

Gilbert Annette, maire (PS) de Saint-Denis, a lancé un appel au calme jeudi matin sur les ondes de la radio publique Réunion Première. "La situation va empirer à la Réunion si aucune solution n'est apportée au problème du chômage des jeunes et du pouvoir d'achat des populations défavorisées", a-t-il toutefois souligné, invitant l'Etat "à prendre des mesures exceptionnelles pour la Réunion".

yvesT75
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Message  yvesT75 Ven 24 Fév - 9:06


Scènes de violences urbaines à la Réunion sur fond de mobilisation contre la vie chère

LEMONDE.FR | 24.02.12 | 09h08 • Mis à jour le 24.02.12 | 09h39

Saint-Denis, correspondant - La Réunion a connu, jeudi, sa troisième nuit de violences urbaines consécutive. Le phénomène, qui avait débuté mardi soir au Port et dans le quartier du Chaudron à Saint-Denis, avant de gagner Saint-Benoît le lendemain, s'est étendu, jeudi soir, à plusieurs communes de l'est et du sud du département, malgré l'appel solennel au calme du préfet, Michel Lalande. La veille plusieurs commerces et bâtiments publics avaient été saccagés. Cette fois les jeunes émeutiers ont surtout incendié des poubelles et quelques voitures.

A l'origine de cette flambée, la dernière augmentation des prix des carburants, le 1er février. Alors que super et gazole ont atteint des records pour l'île, une intersyndicale des professionnels de la route, avec à sa tête la fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR), a revendiqué une baisse de 25 centimes du prix à la pompe pour tous les usagers. Un chiffre totalement illusoire, n'ont pu que répéter l'Etat et les collectivités lors d'une table ronde, le 14 février, sur fond de blocage des routes par les transporteurs. "Personne n'a le pouvoir de baisser de 25 centimes les carburants", a martelé Michel Lalande. Seule une baisse de 30 % du prix de la bouteille de gaz avait pu être conclue la semaine précédente.

En obtenant la levée des barrages, le préfet a proposé une série de rencontres sur quatre mois pour "faire la vérité" sur les prix des carburants à la Réunion. Mais à la première réunion, le 17 février, le président de la FNTR, Jean-Bernard Caroupaye, ne s'est pas déplacé. Les pétroliers, dont beaucoup sont convaincus qu'ils détiennent une clé majeure du conflit, n'avaient pas été invités.

Lundi, les routiers entravaient les accès à la Société réunionnaise des produits pétroliers (SRPP), l'unique dépôt de carburant de l'île, au Port. M. Caroupaye appelait la population à se joindre à la mobilisation.

De son côté l'Alliance des Réunionnais contre la pauvreté (ARCP) avait déjà exhorté les "indignés" de l'île à se faire entendre. Pour le président de l'association, Jean-Hugues Ratenon, proche du Parti communiste réunionnais (PCR), la question des carburants est apparue comme "l'élément déclencheur" d'un mouvement plus large contre la "la vie chère". La situation a commencé à dégénérer le lendemain. Au terme d'une journée houleuse, les quelque 200 personnes qui avaient afflué aux abords de la SRPP ont désavoué avec colère Jean-Bernard Caroupaye quand celui-ci a annoncé la signature d'un accord prévoyant la tenue, vendredi 24 février, d'une nouvelle table ronde sur les carburants.

Tard dans la soirée, tandis que les transporteurs levaient le camp, éclataient les premiers incidents. "Je ne fais aucun amalgame entre ces violences urbaines qui ternissent l'image de la Réunion au plan national et les revendications qui s'expriment par ailleurs", a déclaré Michel Lalande.

Pour une bonne partie de la population, la situation ne s'est pas améliorée depuis les précédentes émeutes au Chaudron il y a trois ans, après une manifestation du Cospar (Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de la Réunion). Dans ce vaste mouvement contre la vie chère commencé en Guadeloupe, les manifestants portaient les mêmes revendications que celles exprimées aujourd'hui – qui ont pris cette fois syndicats et politiques de court : diminution du prix des carburants, hausse des bas salaires, baisse des prix sur les articles de consommation courante…

Hormis un bonus salarial, que le gouvernement a prolongé d'un an cette année, les mesures obtenues en 2009 ont fait long feu. Les indicateurs socio-économiques, eux, se sont encore dégradés. Dans ce département de 833 000 habitants, le taux de chômage frise les 30 % en moyenne et dépasse 55 % chez les moins de 25 ans. Un habitant sur deux vit sous le seuil de pauvreté tandis que les employés des différentes fonctions publiques bénéficient d'une surrémunération de 35 à 53 % par rapport à leurs homologues en métropole.

"Les revendications actuelles sur la question des prix et du pouvoir d'achat nécessitent une remise en cause de tout le fonctionnement de l'économie et de la société réunionnaise", a souligné le PCR en demandant à l'Etat de "répondre à l'urgence sociale immédiate" par une prime de vie chère de 200 euros aux plus pauvres. De son côté Didier Robert, le président (UMP) de la région, a proposé jeudi des mesures qui permettraient une baisse de 5 centimes à la pompe. Dans ce contexte, la table ronde prévue vendredi 24 février après-midi s'annonçait cruciale.
Hervé Schulz
http://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2012/02/24/scenes-de-violences-urbaines-a-la-reunion-sur-fond-de-mobilisation-contre-la-vie-chere_1647887_3224.html#ens_id=1647047

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