Cinéphilie (heu, non, c'est pas une perversion... :-D )

http://www.cinemovies.fr/fiche_film.php?IDfilm=18825

Bonne illustration de ce qu'affirme Kercoz (je ne sais plus où ), sur la fonction de roi ; loin d'un privilège, c'est bien plutôt une charge. Pour certains peut-être davantage que pour d'autres, plus ou moins bien taillés pour le rôle.

Un film qui sort : "Le discours d'un roi", sur l'histoire de George VI, qui succéda en 1936 à son frère aîné Edouard VII (celui qui abdiqua pour épouser une femme 2 fois divorcée, ce qui était "shocking" à l'époque, mais (de son point de vue) il a foutrement bien fait de faire le choix de l'amour !! et pas seulement de son point de vue, du mien aussi )
Sauf que ce n'était pas du tout l'avis du frère cadet, bombardé du coup roi malgré lui, peu sûr de lui et bègue incapable de parler en public à l'époque où la radio devient LE média important, et à l'époque où la guerre s'annonce avec l'Allemagne nazie et qu'il faut assumer un rôle pas seulement de potiche.
L'histoire vraie d'un homme qui, avec l'aide d'un orthophoniste pas banal, surmontera son handicap et deviendra le symbole de la résistance des Britanniques.... mais à quel prix !!
Dire "heureux comme un roi", n'a vraiment pas de sens, du moins ici...

Tom Hooper réussit à nous intéresser à cette histoire en en faisant un film passionnant de bout en bout, avec un acteur absolument bouleversant, Colin Firth. Il arrive à bégayer pendant 2 heures sans jamais nous ennuyer, il y a même une espèce de suspense tout du long...
J'ai même essuyé ma larme, enfin bon je suis un coeur d'artichaut...

Certains ont une grandeur innée, d'autres sont obligés de la conquérir.

C'est dans la bande annonce... Pauvre roi ! Message reçu !

On espère quand même qu'on veillera à l'égalité des chances...

(je ne l'ai pas vu, mais les graves problèmes des princes, princesses et autres grands de ce monde, j'avoue que ça me laisse froid !).

Les avantages matériels ne suffisent pas à rendre heureux, sinon ça se saurait.

Je ne suis pas là pour faire l'avocat des "pauvres" riches et altesses , mais la seule chose à laquelle aspirait réellement ce type c'était de vivre tranquillement sa vie de famille loin des regards du public.
Bon il aurait pu abdiquer lui aussi, comme son frère....
pour quelle action fallait-il plus de "guts" (restons polis et anglophones) : pour abdiquer, se mettant au ban de son milieu, ou pour tenir son rôle malgré son handicap ? (question cruciale et kercozienne : la "face" )

En fait généralement je me fiche bien des têtes couronnées, mais du point de vue oeuvre cinématographique, c'est admirable.
N'importe quelle histoire peut être passionnante, l'important c'est la façon de la raconter et de l'incarner.
Sans compter le délicieux humour "british" dans les dialogues.
(et voir le futur roi s'écrier au milieu de ses exercices de diction : "Shit, shit, shit....., fuck, fuck, fuck !!...") est un régal !.... ...heu.... régalien