Le pic pétrolier concept non scientifique selon le Centre d'analyse, de prospective et de stratégie (CAPS) du Quai d'Orsay
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science sans conscience
La connaissance du pic pétrolier ne peut pas être rangée stricto sensu dans la catégorie des sciences, parce qu'il traite d'un fait futur (qui finit bien par devenir présent), qui ne se produit qu'une fois dans l'histoire de l'humanité, que l'on en peut donc reproduire pour en vérifier les lois, etc, etc...
Mais là n'est pas le problème.
Le problème est que le politique qui est en responsabilité du bien être et du devenir d'une population, et directement ou indirectement choisi par elle devrait avoir l'esprit assez riche et cultivé pour embrasser un ensemble de données aussi large que possible, avec l'aide de ses conseillers.
Ce qui demande une certaine expérience sinon de la fonction politique, du moins du domaine que l'on s'apprête à gérer, une capacité et une volonté à acquérir les savoirs éventuellement manquants et une hauteur de vue qui permet la synthèse et la prospective...
Si on se réfère aux données web sur Delphine Batho, et sauf le respect qui lui est dû, il est attristant de constater qu'elle n'a jamais évolué dans le domaine dont elle a la charge, n'a aucune formation spécifique et était encore il y a un an ministre déléguée à la justice!!!
Il est peu probable qu'elle ait pu/voulu acquérir les savoirs qui lui permettraient d'être sensibilisée à un sujet aussi particulier que le pic pétrolier et ses conséquences.
Il est également navrant de constater le peu de cas que le gouvernement fait du sujet "écologie, développement durable et énergie", à un moment de la vie de l'humanité où il est crucial.
Mais là n'est pas le problème.
Le problème est que le politique qui est en responsabilité du bien être et du devenir d'une population, et directement ou indirectement choisi par elle devrait avoir l'esprit assez riche et cultivé pour embrasser un ensemble de données aussi large que possible, avec l'aide de ses conseillers.
Ce qui demande une certaine expérience sinon de la fonction politique, du moins du domaine que l'on s'apprête à gérer, une capacité et une volonté à acquérir les savoirs éventuellement manquants et une hauteur de vue qui permet la synthèse et la prospective...
Si on se réfère aux données web sur Delphine Batho, et sauf le respect qui lui est dû, il est attristant de constater qu'elle n'a jamais évolué dans le domaine dont elle a la charge, n'a aucune formation spécifique et était encore il y a un an ministre déléguée à la justice!!!
Il est peu probable qu'elle ait pu/voulu acquérir les savoirs qui lui permettraient d'être sensibilisée à un sujet aussi particulier que le pic pétrolier et ses conséquences.
Il est également navrant de constater le peu de cas que le gouvernement fait du sujet "écologie, développement durable et énergie", à un moment de la vie de l'humanité où il est crucial.
sylviane 84- Messages : 10
Date d'inscription : 12/04/2013
Re: Le pic pétrolier concept non scientifique selon le Centre d'analyse, de prospective et de stratégie (CAPS) du Quai d'Orsay
Oui, et si déjà on était simplement capable d'énoncer le fait que l'on est actuellement, maintenant, dans un choc pétrolier ce serait pas mal ... et pour cela la courbe du prix du baril en $ constant suffit, par exemple :
http://www.bp.com/extendedsectiongenericarticle.do?categoryId=9041229&contentId=7075080
Comme d'habitude ces historiques de prix reflètent la "légende" : premier choc pétrolier = embargo Arabe, et oublie de mentionner les "évènements" majeurs de type contraintes géologiques, et en particulier le pic US de 1970 (et maintenant mer du Nord 2000, Mexique 2005, etc).
C'est aussi beaucoup cela que l'on traîne aujourd'hui, c'est à dire l'image "premier choc pétrolier = évènement géopolitique = rien à voir avec les contraintes géologiques"
Alors que l'histoire (Justin Vaïsse est spécialiste d'histoire contemporaine parait-t-il) c'est plutôt :
- Pic US "lower 48" de 1970 :
- James Akins chargé par Nixon de faire la tournée des "popottes" pour voir ce qu'il se passe
- conclusion : pas de capacités supplémentaires disponibles, on est ds la m.rde, résultats aussi présentés à l'OCDE
- Nécessité pour les majors d’un prix du baril plus important pour pouvoir démarrer l’Alaska, le Golfe du Mexique, la mer du Nord
- De ce fait la hausse du baril était aussi la politique de la diplomatie Americaine
- En parallèle période de rééquilibrage entre les majors et les pays producteurs pour les revenus de chaque baril
- l’”embargo” un quasi non évènement en terme de nombre de barils sortis du marché, pas de l’Iran, pas de l’Irak, juste vers Hollande, “US”, Portugal
- Jamais effectif de l’Arabie Saoudite vers les US : les tankers continuaient de sortir de l’AS en passant par Barhain pour faire plus discret, vers l’US Army au Vietnam en particulier, voir à ce sujet l’interview de James Akins (ambassadeur US en Arabie Saoudite à l’époque) dans le doc “la face cachée du pétrole” partie 2 ci dessous :
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/06/bataille-et-lenergie/
De fait cet « embargo » était pratique :
- pour les Etats-Unis vis à vis de leur opinion publique ou occidentale en général, ceci permettant de « camoufler » le pic de production US comme raison principale du choc pétrolier (rappelons que les Etats Unis étaient le premier producteur à l’époque et de très loin)
- pour les pays producteurs Arabes, ceci permettant de montrer à l’opinion publique Arabe ou “rue Arabe” qu’ils “faisaient quelque chose en faveur des palestiniens.”
Et le résultat est que le message n’a clairement pas été reçu, et qu’il est maintenant extrêmement tard...
Et pire, la crise est vue comme avant tout "financière" liée en particulier aux montagnes de dettes, montagnes de dettes par ailleurs accumulées depuis les deux premiers chocs pour retrouver la croissance des "trente glorieuses" ...
http://www.bp.com/extendedsectiongenericarticle.do?categoryId=9041229&contentId=7075080
Comme d'habitude ces historiques de prix reflètent la "légende" : premier choc pétrolier = embargo Arabe, et oublie de mentionner les "évènements" majeurs de type contraintes géologiques, et en particulier le pic US de 1970 (et maintenant mer du Nord 2000, Mexique 2005, etc).
C'est aussi beaucoup cela que l'on traîne aujourd'hui, c'est à dire l'image "premier choc pétrolier = évènement géopolitique = rien à voir avec les contraintes géologiques"
Alors que l'histoire (Justin Vaïsse est spécialiste d'histoire contemporaine parait-t-il) c'est plutôt :
- Pic US "lower 48" de 1970 :
- James Akins chargé par Nixon de faire la tournée des "popottes" pour voir ce qu'il se passe
- conclusion : pas de capacités supplémentaires disponibles, on est ds la m.rde, résultats aussi présentés à l'OCDE
- Nécessité pour les majors d’un prix du baril plus important pour pouvoir démarrer l’Alaska, le Golfe du Mexique, la mer du Nord
- De ce fait la hausse du baril était aussi la politique de la diplomatie Americaine
- En parallèle période de rééquilibrage entre les majors et les pays producteurs pour les revenus de chaque baril
- l’”embargo” un quasi non évènement en terme de nombre de barils sortis du marché, pas de l’Iran, pas de l’Irak, juste vers Hollande, “US”, Portugal
- Jamais effectif de l’Arabie Saoudite vers les US : les tankers continuaient de sortir de l’AS en passant par Barhain pour faire plus discret, vers l’US Army au Vietnam en particulier, voir à ce sujet l’interview de James Akins (ambassadeur US en Arabie Saoudite à l’époque) dans le doc “la face cachée du pétrole” partie 2 ci dessous :
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/06/bataille-et-lenergie/
De fait cet « embargo » était pratique :
- pour les Etats-Unis vis à vis de leur opinion publique ou occidentale en général, ceci permettant de « camoufler » le pic de production US comme raison principale du choc pétrolier (rappelons que les Etats Unis étaient le premier producteur à l’époque et de très loin)
- pour les pays producteurs Arabes, ceci permettant de montrer à l’opinion publique Arabe ou “rue Arabe” qu’ils “faisaient quelque chose en faveur des palestiniens.”
Et le résultat est que le message n’a clairement pas été reçu, et qu’il est maintenant extrêmement tard...
Et pire, la crise est vue comme avant tout "financière" liée en particulier aux montagnes de dettes, montagnes de dettes par ailleurs accumulées depuis les deux premiers chocs pour retrouver la croissance des "trente glorieuses" ...
Re: Le pic pétrolier concept non scientifique selon le Centre d'analyse, de prospective et de stratégie (CAPS) du Quai d'Orsay
Un post d'Alain Grandjean (président du comité des experts du débat national sur la transition énergétique) au sujet de la note du Quai d'Orsay :
http://alaingrandjean.fr/2013/05/02/les-hydrocarbures-non-conventionnels-au-secours-du-climat/
http://alaingrandjean.fr/2013/05/02/les-hydrocarbures-non-conventionnels-au-secours-du-climat/
Re: Le pic pétrolier concept non scientifique selon le Centre d'analyse, de prospective et de stratégie (CAPS) du Quai d'Orsay
Intéressant :
Note : Il s'agit d'un article de Robert Ayres :
http://en.wikipedia.org/wiki/Robert_Ayres_%28scientist%29
Prof à l'Insead :
http://50.insead.edu/community/robert-u-ayres
http://www.forbes.com/sites/insead/2013/05/08/shale-oil-and-gas-the-contrarian-view/« The shale gas enthusiasm has been inspired partly by an advertising campaign financed by T.Boone Pickens (“The Pickens Plan”). Some say it goes back to widely publicised report by Leonardo Maugeri, a former industry CEO, now at Harvard’s Belfer Center. Then the head of the IEA bought this story and gave it the imprimatur of official acceptance with a forecast of the coming of “Saudi America”, projecting that the US would be producing 10 million bbl/day of natural gas liquids by 2020 before resuming the long-term decline. Citigroup went even further, predicting 4 billion bbl/day of oil by 2022. Since then the media has converted it into a gusher with headlines like George Monbiot’s article in the Guardian: “We were wrong on peak oil. There’s enough to fry us all” [The Guardian, Monday July 2, 2012].
The result is, there is now a vociferous group of shale-gas (and oil) enthusiasts who have created a mini-bubble in shale. They insist that above US$70 per barrel (well below the current price) shale gas reserves are worth exploring. Investment in shale in 2010 and 2011 was apparently a trillion dollars, with another US$600 billion scheduled for 2012. »
Note : Il s'agit d'un article de Robert Ayres :
http://en.wikipedia.org/wiki/Robert_Ayres_%28scientist%29
Prof à l'Insead :
http://50.insead.edu/community/robert-u-ayres
Re: Le pic pétrolier concept non scientifique selon le Centre d'analyse, de prospective et de stratégie (CAPS) du Quai d'Orsay
Perspective Algérienne sur les délires de l'AIE :
http://www.elwatan.com/economie/l-algerie-va-droit-au-mur-15-05-2013-213785_111.php?reagir=true
(une chose est sure, la propagande irresponsable ça marche ...)
http://www.elwatan.com/economie/l-algerie-va-droit-au-mur-15-05-2013-213785_111.php?reagir=true
(une chose est sure, la propagande irresponsable ça marche ...)
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